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Survivre malgré le siège : les difficultés inouïes des mères en Cisjordanie
Photo: UN Photo
Survivre malgré le siège : les difficultés inouïes des mères en Cisjordanie
J’ai souffert de fièvre puerpérale, mais aller à l’hôpital était quasiment impossible à cause du siège imposé aux services médicaux », témoigne Sara*, 26 ans, du camp de réfugié·e·s Nur Shams près de la ville palestinienne de Tulkarm.
Elle a accouché il y a un peu plus de deux mois, au moment où les forces israéliennes ont repris et intensifié leurs incursions dans plusieurs zones de Cisjordanie, où les femmes enceintes et les jeunes mamans subissent chaque jour déplacement et privation de soins.
Depuis 2023, l’Organisation mondiale de la santé a rapporté plus de 720 attaques contre des établissements de santé en Cisjordanie. Ces attaques, couplées aux restrictions de déplacement et aux fermetures des points de contrôle, sont susceptibles d’entraîner des retards mettant en danger la vie de quelque 73 000 femmes enceintes et celle des nouveau-nés.
Le stress a eu de graves répercussions sur Layla*, 35 ans, qui a été déplacée du camp de réfugié·e·s de Tulkarm. « J’ai développé de l’hypertension et du diabète gestationnel, mais je ne pouvais pas me rendre à la clinique pour avoir un traitement », explique-t-elle à l’UNFPA, l’agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive, qui a permis à la mère et à son bébé de bénéficier d’un examen médical complet.
« Après mon accouchement, je n’ai même pas pu y retourner [à la clinique] pour que mon fils soit examiné. Et comme il n’y a plus de nourriture, je ne produisais pas assez de lait, ce qui compliquait l’allaitement. »
Depuis le début de l’année, plus de 40 000 personnes ont été déplacées en Cisjordanie, principalement depuis des camps de réfugié·e·s. L’accès aux services essentiels, notamment aux soins médicaux, se fait de plus en plus rare.
La santé, cible des attaques
Nour*, 36 ans, venant d’un camp à Jenin, se rendait chez le médecin pour un contrôle lorsqu’une bombe a explosé dans la rue. « J’ai entendu un bruit énorme et j’ai vu des gens fuir, je n’ai pas pu faire demi-tour pour retourner auprès de mes enfants. J’ai assisté à des scènes d’horreur », raconte-t-elle à l’UNFPA.
Tout à coup, elle aussi s’est retrouvée pliée en deux, à l’agonie. « J’ai ressenti une douleur intense dans mon ventre, dans mon dos, et dans tout mon corps. » En raison du chaos et du manque d’accès aux soins de santé, elle a été dans l’impossibilité de consulter un médecin ou de trouver une clinique. Au milieu de la panique, elle a progressivement pris conscience de la tragédie qu’elle était en train de vivre. « Je me suis rendu compte que j’avais perdu mon bébé. »
Pour les femmes comme Rana*, 28 ans, qui était enceinte de sept mois et qui a également été contrainte de quitter le camp de réfugié·e·s de Tulkarm, les difficultés devenaient insurmontables. « Je suis épuisée mentalement à force de m’inquiéter pour savoir comment je vais accoucher et comment je vais pouvoir aller à l’hôpital si ça continue comme ça », s’alarme-t-elle.
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