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Gaza asphyxiée par le siège israélien
Photo UN Photo
Gaza asphyxiée par le siège israélien
Alors qu’aucun convoi commercial ou humanitaire n’est entré dans l’enclave palestinienne depuis le 2 mars, des agences de l'ONU estiment que la situation à Gaza, où les réserves alimentaires sont épuisées, est sur le point d'atteindre son pire niveau depuis le début de la guerre.
Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), la pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant s'aggrave à Gaza, où les cuisines communautaires, fautes de réserves, ont commencé à fermer.
Celles qui fonctionnent encore ne peuvent offrir que des repas très modestes pour une partie seulement des plus de deux millions de résidents de Gaza, qui souffrent de plus en plus de la faim, selon l'OCHA.
« J’ai vu des enfants mal nourris des personnes qui n’ont pas mangé depuis des jours et qui doivent partager leurs maigres réserves », a rapporté la porte-parole de l’OCHA à Gaza, Olga Cherevko, lors d’un point de presse de l’ONU à Genève.
À Gaza, les gens réclament de la nourriture.
Gaza, les gens réclament de la nourriture.
Gaza se rapproche « du point de rupture »
Les équipes de l’agence onusienne indiquent avoir reçu « des rapports faisant état d’enfants et d’autres personnes très vulnérables qui sont morts de malnutrition et évidemment du manque de nourriture ».
« Il y a exactement deux mois, tous les points d’entrée ont été scellés par les autorités israéliennes, ce qui a déclenché le compte à rebours vers le pire des scénarios : l’épuisement des réserves alors que la guerre fait rage », a déploré Mme Cherevko.
Une façon de rappeler que l’enclave se rapproche « du point de rupture ». Si le carburant est une nouvelle fois rationné pour ne maintenir que les opérations les plus critiques, les stocks d’aliments sont pratiquement épuisés. L’accès à l’eau devient impossible et les hôpitaux signalent qu’ils sont à court de sang, alors que le nombre de victimes continue d’augmenter depuis la reprise des raids israéliens sur l'enclave, le 18 mars dernier.
Hier jeudi, le chef de l'humanitaire de l’ONU, Tom Fletcher, a condamné la décision « délibérée » d’Israël d’interrompre l’aide humanitaire, la qualifiant de « punition collective cruelle » infligée à la population palestinienne. Il a appelé Israël à lever le blocus humanitaire actuel, sans fixer de conditions à la reprise des livraisons d'aide.
« L’aide, et les vies civiles qu’elle permet de sauver, ne devrait jamais servir de monnaie d’échange », a-t-il déclaré. « Le blocage de l’aide tue ».
Les enfants de l'enclave en sont réduits à fouiller dans les montagnes de déchets, qui s'accumulent, à la recherche de matériaux à brûler pour faire la cuisine : plastique, tissu, bois - tout ce qui peut les aider à survivre. Il en résulte des nuages de fumée noire qui s'élèvent dans le ciel de Gaza, dégageant des émanations dangereuses et mettant davantage en danger la vie des résidents.
420.000 personnes déplacées en un mois et demi
« Il n’y a probablement pas grand-chose qui n’ait déjà été dit sur la triste réalité de Gaza aujourd’hui », a confié Olga Cherevko, la porte-parole de l'OCHA à Gaza. « Les décideurs ont regardé en silence les scènes interminables d’enfants ensanglantés, de membres coupés, de parents en deuil défiler rapidement sur leurs écrans, mois après mois après mois ».
Mme Cherevko a rapporté le témoignage d'un ami résident dans la ville de Gaza qui, il y a de cela quelques jours, a vu des gens prendre feu à cause des bombardements, sans que personne ne puisse leur porter secours. « Il n’y avait pas d’eau pour les sauver », a-t-il dit.
L'aggravation de la situation humanitaire intervient alors qu’en moins d’un mois et demi, plus de 420.000 personnes ont à nouveau été contraintes de fuir, souvent sans le moindre bagage. Ces déplacés, dont certains ont essuyé des tirs de l'armée israélienne, trouvent refuge dans des abris déjà surpeuplés, alors que les tentes et autres installations où les gens recherchent la sécurité sont bombardées.
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